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Juliette Rault est artiste plasticienne autodidacte, née à Aix-les-bains en 1978, dans une famille d'artistes et d'architectes. Entourée depuis son enfance par des artistes en tous genres, elle a baigné dans la création et les ambiances atypiques du monde des créateurs. Elle a vite expérimenté le dessin, la peinture, la céramique, le piano, la danse...

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Après son bac en 1996, elle rentre à l'ENSAG (École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble) où elle s'oriente davantage sur une approche artistique et conceptuelle de l'architecture, de l'espace public et des villes utopiques plutôt que sur les techniques de construction. Elle se découvre une passion pour la représentation de l'architecture, à travers la recherche plastique des dessins de plans et la conception de maquettes oniriques.

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Elle en profite aussi pour parcourir le monde, entre un échange universitaire d'un an au Brésil, plusieurs voyages d'étude en Espagne, en Tunisie, au Mexique où elle finit par réaliser son stage de fin d'étude. Par ses multiples voyages, elle s'intéresse de plus en plus à l'espace public, aux manières qu'ont les gens de le pratiquer suivant leur us et coutumes, leur culture, à la richesse de mixité que l'on peut y observer et comment accompagner en tant que maître d’œuvre cette liberté d'agir tous ensemble. Elle en fait son sujet de diplôme.

En parallèle, elle monte un projet associatif avec ses collègues architectes, urbanistes, sociologues et artistes, La Dissection, qui met en place des projets d'interventions dans l'espace public mêlant toutes ces disciplines à travers la création de mobilier participatif, ambulant (cuisine à roulette, tutu-tables, dessin de plans grandeur nature sur les places publiques...), supports de nouvelles manières d'habiter, de vivre la rue, à Grenoble, Bruxelles, Barcelone.

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Après ces longues études passionnantes et riches en rencontres, en voyages et en projets, elle entre dans la vie professionnelle en agence d'architecture. Très rapidement, elle s'ennuie devant ses plans de gaines techniques sur logiciel 3D où la réflexion créatrice et la fantaisie sont absentes.

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L'univers artistique lui manquant énormément, elle se met de nouveau à bricoler chez elle et finalement délaisse petit à petit l'architecture pour se consacrer à la création visuelle. Elle commence par raconter des histoires sur des formats miniatures, à base de textiles brodés et de petits objets de récup' chinés aux puces. Ces petits ex-voto prennent la forme de broches-légions d'honneur. Elle s'applique à donner des titres pas piqués des vers en jouant sur le côté poétique et enfantin ainsi qu’une bonne dose de 3ème degré satirique caché derrière les frous-frous. Petit à petit, ces bijoux deviennent des objets, des petites boîtes. Ces petites mises en scène de récits inventés illustrent des thèmes récurrents qui l’interpellent, notre rapport à la religion, aux icônes populaires, à la mort, au sexe, aux injustices de ce monde. Très théâtraux, ces dioramas traitent de sujets graves mais avec poésie, humour et une fausse naïveté, pour mieux faire passer la pilule. Juliette sort parfois de ces boîtes pour proposer d'autres formes plastiques proches de l'installation.

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Depuis toujours, elle est très attachée aux objets, à ses jouets avec lesquels elle inventait des mondes et des histoires, puis avec des objets qu’elle rapporte de ses différents voyages, ou des obsessions qui l’amène à faire des collections, comme son culte voué à Marilyn Monroe ou à la vierge Marie. Tous ces artefacts sont ses compagnons de vie, qu’elle dispose à la façon des autels religieux, tels qu’en Italie ou au Mexique. Ils portent en eux des souvenirs de moments vécus de par leur passé mystérieux puis dans leur nouvelle vie en sa compagnie. On peut parler de fétichisme. Elle porte une attention particulière pour les objets issus de la culture populaire, les icônes, l’artisanat, la publicité, les goodies religieux. Tous ces objets sont logés à la même enseigne dans ses autels païens où l’affectif bat son plein.

Dans son atelier, des milliers d’objets miniatures sont rangés dans des tiroirs et des boîtes, triés par thème, taille, fonction. C’est son côté maniaque, mais qui l’aide à s’organiser plus vite quand elle se met au travail sur de nouvelles pièces. Elle a besoin de tout regarder, de refaire l’inventaire à chaque fois. Et c’est un émerveillement perpétuel ! De ses objets vus ou revus à un moment précis naissent des associations d’objets et d’idées, suivant ses préoccupations du moment et son rapport au monde.


 

De 2014 à 2021, elle vit et travaille à Saint-Martin de Valamas en Centre Ardèche où elle s'est installée avec son compagnon également artiste plasticien, dans une friche industrielle, où elle a enfin un atelier aux dimensions correctes.

Cette ancienne manufacture de bijoux étant assez vaste pour accueillir d'autres artistes, ils décident de monter une association pour porter le projet d'un espace d'arts indépendant en milieu rural, proposant des résidences et des expositions d'artistes plasticien, La Nouvelle Manufacture. Au fil des années, le projet grandit, s'affine, et se transforme. Ainsi, un café culturel a vu le jour en 2018 et les activités se sont multipliées, s'ouvrant vers les arts vivants, concerts, spectacle, cinéma, et l'éducation populaire. La Nouvelle Manufacture devient le lieu de découvertes culturelles et de rencontres incontournables des Monts d'Ardèche. Alliant création personnelle, accueil d'artistes et fonctionnement d'un espace d'arts, Juliette Rault passe 7 ans dans un bouillon artistique.

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Cette aventure prenant fin, pour sa part, elle décide à l'été 2021 de descendre en Sud Ardèche, aux Vans, rejoindre des amis. Elle atterrit dans le petit hameau des Bancs où elle y installe son atelier.

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